Société

FRAGER, fierté du Sud : le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé salue l’excellence haïtienne et mise sur l’industrie locale pour relancer Haïti

En pleine tournée gouvernementale dans le Grand Sud, le Premier ministre haïtien Alix Didier Fils-Aimé a effectué ce jeudi une visite symbolique et hautement significative aux installations de FRAGER Huiles Essentielles, entreprise phare de l’exportation haïtienne située dans la plaine des Cayes. À l’heure où Port-au-Prince est en proie à une crise multidimensionnelle, ce déplacement se veut un hommage aux forces productives résilientes du pays et un signal fort envoyé au secteur privé national.

Fondée il y a plus de soixante ans, FRAGER est aujourd’hui le principal acteur de la filière du vétiver haïtien, cette plante aromatique dont l’huile est prisée par les plus grandes maisons de parfumerie à travers le monde. Ce modèle d’industrie locale, profondément enracinée dans le tissu rural, emploie directement et indirectement près de 30 000 familles dans la région du Sud, à travers un réseau d’une dizaine de distilleries artisanales et semi-industrielles.

Une visite qui sonne comme un appel à l’espoir

Dans un pays ravagé par l’instabilité politique, l’insécurité armée et la désintégration des institutions publiques, la visite du chef du gouvernement dans une entreprise productive et exportatrice est un geste fort — presque audacieux. Le Premier ministre a tenu à reconnaître la résilience des entrepreneurs qui continuent de faire rayonner Haïti malgré les obstacles.

« Malgré les difficultés, Haïti travaille. Malgré la peur, Haïti espère. », a-t-il lancé avec émotion devant les travailleurs et les responsables de l’usine.
« Mon devoir, en tant que Premier ministre, est de soutenir ces entreprises qui portent notre économie à bout de bras. »

Ces mots résonnent comme un engagement envers un secteur souvent oublié par l’État central : celui des entreprises en dehors de la capitale, qui fonctionnent sans relâche malgré l’absence d’infrastructures modernes, de sécurité, et de soutien logistique.

FRAGER : un pilier de l’économie

L’entreprise FRAGER n’est pas simplement un producteur d’huile essentielle. Elle est devenue, au fil des décennies, un écosystème rural, un facteur de stabilisation sociale, et un moteur de développement. Elle incarne une autre Haïti, une Haïti qui ne cède ni au découragement ni à l’exil.

Son huile de vétiver est expédiée vers des marchés de prestige en Europe, aux États-Unis, en Inde et en Chine, générant des devises essentielles pour l’économie nationale. FRAGER représente donc non seulement un patrimoine industriel, mais aussi un levier stratégique pour la reconstruction du pays.

« Il existe, en dehors de Port-au-Prince, des femmes et des hommes, des entrepreneurs et des investisseurs, qui continuent de croire en Haïti. », a souligné le Premier ministre,
« Cette visite, c’est aussi pour leur dire qu’ils ne sont pas seuls. L’État est là pour les accompagner. »

Sécurité, élections, stabilité : les trois engagements

Lors de cette visite, le Premier ministre a profité de l’occasion pour rappeler les trois grandes priorités de son mandat : rétablir la sécurité, organiser le référendum et les élections, et relancer l’économie nationale à partir des territoires.

« Nous mettrons tout en œuvre pour créer un environnement stable et propice au développement. C’est la condition pour que nos entreprises survivent et prospèrent. »

Cet engagement, exprimé au cœur d’une région éloignée des projecteurs politiques, témoigne d’une volonté de rééquilibrer le développement territorial. Dans une capitale paralysée par les gangs, c’est désormais dans les provinces que le gouvernement veut reconstruire la confiance.

L’entreprise locale, levier de stabilité nationale

Le message du chef du gouvernement est clair : le salut du pays passera par la production, la terre, et le savoir-faire local. FRAGER n’est qu’un exemple parmi d’autres d’un potentiel souvent négligé. Le Premier ministre a plaidé pour une politique de développement axée sur les territoires, capable de créer des chaînes de valeur solides, d’absorber le chômage rural, et de renforcer la cohésion nationale.

« Haïti ne doit pas se réduire à la violence de ses rues ou aux échecs de ses élites. FRAGER est la preuve que ce pays peut réussir. », a affirmé le Premier ministre avec force.
« Nous devons croire en ce que nous avons, en ceux qui restent, et en ceux qui bâtissent. »

Cette visite est aussi une invitation à penser Haïti autrement : moins centrée sur Port-au-Prince, moins dépendante de l’aide internationale, et plus ancrée dans ses richesses humaines, naturelles et entrepreneuriales. Elle illustre une vision politique qui mise sur l’investissement productif, la création d’emplois, et l’autonomie locale.

À la fin de sa visite, le Premier ministre a échangé longuement avec les responsables de FRAGER sur les enjeux du moment : sécurisation de la zone, accès aux crédits agricoles, infrastructures logistiques, et fiscalité adaptée aux réalités des PME rurales. Ces discussions serviront à nourrir la feuille de route économique du gouvernement pour les mois à venir.

« C’est ici, dans des endroits comme celui-ci, que commence la reconstruction d’Haïti. Pas dans les grandes déclarations, mais dans les actes concrets. »

En pleine crise, ce déplacement officiel dans le Sud est porteur d’un message de résilience, d’écoute, et d’engagement. Il montre qu’au-delà de la capitale en crise, une autre Haïti existe : celle des cultivateurs, des transformateurs, des exportateurs. Et c’est peut-être dans cette Haïti-là que réside la clé du redressement.

Avec FRAGER comme symbole vivant de l’excellence haïtienne, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a voulu rappeler que l’espoir est encore possible — à condition d’y croire ensemble et d’agir ensemble.

Desk Report

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