Diplomatie International

Haïti obtient gain de cause à l’ONU : une victoire diplomatique du Premier ministre Fils-Aimé

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté ce mardi une résolution historique transformant la Mission multinationale de soutien à la police (MMAS) en une force internationale renforcée, dotée de moyens militaires et policiers accrus pour réprimer les gangs armés qui terrorisent la population.

Cette décision représente une victoire diplomatique majeure pour le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, qui s’est personnellement investi dans ce dossier. Son voyage officiel à Washington, en juillet dernier, avait déjà marqué un tournant : reçu par de hauts responsables américains, le chef du gouvernement avait plaidé pour une mission plus robuste, capable de « briser l’échine » des groupes criminels et de restaurer la confiance du peuple haïtien. Plus récemment, il avait pris la parole, par visioconférence, devant les membres du Conseil de sécurité, pour défendre avec vigueur la nécessité de renforcer la mission.

Un appui international consolidé

Le Gouvernement haïtien a exprimé sa reconnaissance envers les États-Unis, moteurs de l’initiative, mais aussi envers le Panama, la CARICOM, l’OEA, le Kenya, ainsi que les membres du Standing Group comprenant notamment le Salvador, le Guatemala, la Jamaïque et les Bahamas. Le rôle du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a également été salué pour sa persévérance en faveur de la stabilité haïtienne.

L’adoption de la résolution n’a pas été simple. La Russie et la Chine, traditionnellement réticentes aux interventions internationales, se sont abstenues, ce qui a permis un vote favorable. Ce compromis illustre l’importance stratégique accordée à Haïti par la communauté internationale.

Une mission renforcée pour rétablir l’ordre

La transformation de la MMAS prévoit le déploiement d’une force pouvant aller jusqu’à 5 500 membres – policiers et militaires – épaulée par un Bureau de soutien des Nations Unies afin de garantir coordination et efficacité. Cette structure vise à mener des opérations offensives contre les gangs, tout en protégeant les zones libérées et en soutenant la Police nationale d’Haïti.

Le Premier ministre a rappelé que cette mission « ne remplace pas les institutions haïtiennes », mais les accompagne dans le cadre du respect de la souveraineté nationale. L’objectif demeure la restauration de l’autorité de l’État, le retour de la sécurité dans les quartiers et la réouverture des services publics paralysés par l’insécurité.

Une victoire politique pour le gouvernement

Au-delà de l’aspect sécuritaire, l’adoption de cette résolution est perçue comme un succès politique pour Alix Didier Fils-Aimé. En moins d’un an à la tête du gouvernement, il aura réussi à rallier la communauté internationale autour d’une initiative concrète pour Haïti, à un moment où la population exige des résultats tangibles.

« C’est un signal fort : la voix d’Haïti est entendue, et la solidarité internationale se matérialise », a confié un conseiller du Premier ministre à la presse.

Pour beaucoup, ce succès est le fruit d’une stratégie diplomatique soutenue, marquée par des déplacements à l’étranger, des entretiens bilatéraux et une communication offensive auprès des institutions multilatérales.

Le défi reste immense : transformer ce soutien en résultats visibles pour les citoyens, rétablir la paix dans les rues, et ouvrir la voie à une relance économique et sociale. Mais pour l’heure, la Primature savoure une victoire qui redonne espoir à un pays trop longtemps plongé dans la tourmente.

Desk Report

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