
Le pays s’est réveillé sous le choc. L’Hôtel Oloffson, monument historique emblématique du centre-ville de Port-au-Prince, a été ravagé par un incendie criminel dans la nuit du 6 au 7 juillet. Haut lieu de la culture haïtienne, cette bâtisse centenaire était bien plus qu’un simple hôtel : elle était un symbole, un carrefour artistique, un repère pour la mémoire collective.

Face à cet acte de barbarie, les autorités haïtiennes ont réagi avec fermeté. Dans un communiqué publié ce mardi matin, le gouvernement a dénoncé un « acte criminel d’une violence inqualifiable » et déclaré « la tolérance zéro » contre les groupes armés.

« Ce n’est pas seulement un bâtiment que l’on a détruit, c’est une part de l’âme de Port-au-Prince, de la culture haïtienne, et de notre identité en tant que peuple », a souligné la Primature. Le gouvernement appelle à « l’unité nationale » face à une escalade de violence qui ne s’attaque plus seulement aux citoyens, mais désormais au patrimoine et à l’histoire du pays.

Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé promet une riposte à la hauteur de l’événement : « Toutes les ressources seront mobilisées pour traquer et démanteler ces groupes armés. Ce crime contre la nation ne restera pas impuni. »
L’incendie de l’Hôtel Oloffson pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre le banditisme en Haïti. Alors que le feu a détruit les murs d’un monument, il semble avoir ravivé une flamme : celle de la résistance.