Justice

Rentrée judiciaire 2025–2026 : le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé réaffirme son engagement pour une justice forte et équitable

Dans une atmosphère empreinte de gravité et d’espoir, la Cour de Cassation de la République d’Haïti, située au Champ de Mars, a accueilli ce lundi la cérémonie solennelle de la rentrée judiciaire 2025–2026. L’événement, placé sous la présidence du juge Jean-Joseph Lebrun, a rassemblé les plus hautes autorités du pays, dont le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, les conseillers-présidents Leslie Voltaire, Edgard Leblanc Fils, Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin et Frinel Joseph, ainsi que de nombreuses personnalités politiques, diplomatiques et judiciaires.

Un appel à la responsabilité collective

En sa double qualité de Chef du Gouvernement et de Ministre de la Justice et de la Sécurité publique a.i., le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a livré une allocution forte, axée sur la restauration de la confiance dans les institutions judiciaires et sur la consolidation de l’État de droit.

« La justice n’est pas un privilège, c’est un droit. Elle n’est pas un instrument du pouvoir, mais la base de toute société démocratique », a déclaré le Premier ministre, soulignant la nécessité de rendre la justice plus accessible, indépendante et efficace.

Il a également rappelé que la justice ne peut se construire sans une coopération sincère entre les pouvoirs publics :
« L’ouverture de cette nouvelle année judiciaire doit être comprise comme un appel à la responsabilité partagée entre le Gouvernement et le pouvoir judiciaire, en vue de bâtir une justice véritablement au service des citoyens. »

Le chef du Gouvernement a salué les efforts accomplis par le système judiciaire durant l’exercice 2024–2025, marqués par des progrès tangibles dans plusieurs domaines essentiels.

Des réalisations concrètes pour renforcer la justice et la sécurité

Le Premier ministre a mis en avant un ensemble de réformes structurelles et de réalisations tangibles témoignant de la volonté du Gouvernement de moderniser la justice haïtienne.

Parmi ces réalisations, il a cité :

  • la publication du décret créant des pôles judiciaires spécialisés, destinés à mieux traiter les dossiers sensibles liés au crime organisé et à la corruption ;
  • l’ouverture de deux nouvelles juridictions à Ouanaminthe et à Limbé, afin de rapprocher la justice des citoyens ;
  • la nomination d’une cinquantaine de nouveaux parquetiers, renforçant la capacité des parquets à travers le pays ;
  • et l’amélioration du fonctionnement des bureaux d’état civil, essentielle à la reconnaissance légale de l’identité de chaque citoyen.

Le Premier ministre a également salué une avancée majeure dans la réforme du système pénitentiaire, avec la construction de trois nouveaux centres de détention d’une capacité totale de plus de 15 000 détenus.
« Ces nouvelles infrastructures marquent un pas important dans la lutte contre la surpopulation carcérale, mais aussi dans la dignité humaine et la sécurité publique », a-t-il affirmé.

Une justice au service du citoyen

Dans son discours, Alix Didier Fils-Aimé a insisté sur le fait que la justice est avant tout une œuvre collective. Elle nécessite la rigueur des magistrats, l’éthique des avocats, le professionnalisme des greffiers, et la vigilance de la société civile.

« La justice n’appartient à aucun pouvoir, elle appartient au peuple. Elle exige le dévouement de tous ses acteurs et la confiance de chaque citoyen », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a conclu son intervention en soulignant que cette rentrée judiciaire devait être un symbole d’unité et de renouveau démocratique :
« Cette rentrée judiciaire se veut une invitation à l’unité nationale autour de la justice, pilier de la stabilité, de la paix et du renouveau démocratique. »

Les conseillers-présidents réaffirment leur soutien aux institutions judiciaires

À la suite de l’intervention du Chef du Gouvernement, le Conseiller-Président Emmanuel Vertilaire a pris la parole au nom du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) pour exprimer la solidarité du Conseil envers le système judiciaire et saluer la détermination des magistrats.

Dans un discours empreint de symbolisme, il a évoqué les deux emblèmes universels de la justice :
« La Balance et le Bandeau représentent l’équilibre et l’impartialité. La justice doit rester aveugle aux influences, mais lucide face aux injustices. »

Vertilaire a également rappelé le rôle fondamental de la justice dans la reconstruction de la confiance nationale :
« Face aux menaces persistantes qui pèsent sur la sécurité publique, nous appelons à une justice plus efficace, essentielle à la survie de la nation. Nous devons passer d’un système critiqué à un système respecté. »

Le Conseiller-Président a conclu en réaffirmant l’engagement du CPT :
« Le Conseil Présidentiel de Transition continuera de soutenir activement tous les acteurs du secteur judiciaire, afin de promouvoir les réformes nécessaires au progrès du pays. Une justice forte, c’est une République forte. »

Les membres du Conseil Présidentiel présents — Leslie Voltaire, Edgard Leblanc Fils, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Frinel Joseph — ont salué unanimement le discours du Premier ministre, le qualifiant de « vision de continuité et de responsabilité ».

Pour sa part, Leslie Voltaire a souligné la complémentarité entre la gouvernance et la justice :
« Sans justice, il n’y a pas de développement durable. Sans équité, il n’y a pas de paix sociale. Ce que nous entreprenons aujourd’hui, c’est le fondement d’un État juste et moderne. »

Ainsi, cette rentrée judiciaire 2025–2026 marque une nouvelle étape dans la volonté du Gouvernement et du Conseil Présidentiel de Transition de refonder la justice haïtienne sur des bases solides, équitables et républicaines, dans l’intérêt du peuple et au service de la nation.

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